Les parcours de décrochage et de raccrochage sont influencés par une socialisation différente des garçons et des filles.
Les besoins des filles en soutien à la persévérance scolaire sont importants, de même que les répercussions de cette persévérance des filles pour l’ensemble de la société québécoise.
Quelques chiffres
En 2020, 18,6% des garçons et 13,8 % des filles (4,8 % d’écart) ont quitté la formation générale sans diplôme ni qualification.
Le taux de décrochage à Montréal est de 16,3 % et de 14,9 % dans l’ensemble du Québec.
En 2015 : 14,9 % de décrochage chez les filles contre 21 % chez les garçons. En 2019 : 13,8 % de décrochage chez les filles contre 18,6 % chez les garçons.
En 2020 : les décrocheuses sont plus durement touchées par la précarité et la pauvreté. Elles sont moins nombreuses que les décrocheurs à occuper un emploi (21,8 % d’écart) avec un salaire inférieur (21,3 % d’écart).
En général, les jeunes vulnérables décrocheuses sont : les discrètes (40 %) les inadaptées (40 %), les désengagées (10 %), les sous-performantes (10 %).
(Source : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Direction des statistiques et de l’information décisionnelle, portail informationnel, système Charlemagne, données de novembre 2010 et août 2021)
Les causes
Les causes du décrochage scolaire sont multiples et souvent concomitantes. Certaines différences ont été observées entre les sexes en matière de décrochage ou de réussite scolaire.
La cause première du décrochage scolaire est la pauvreté. Le niveau de diplôme et de qualification de la mère est un facteur déterminant du décrochage scolaire, tant pour les garçons que pour les filles. Les élèves qui ont une mère non diplômée sont plus à risque de décrocher que les autres. À origine sociale similaire : les causes du décrochage garçons/filles ne sont pas les même.
Selon la recherche :
Le décrochage des filles est souvent la conséquence de l’addition de facteurs personnels, familiaux et scolaires. Les causes du décrochage des filles sont peu visibles, ainsi, les mesures de prévention en tiennent peu compte.
Les conséquences
Sans nier l’importance du phénomène de décrochage scolaire des garçons, il importe de reconnaître que les besoins et la réalité des filles représentent également des défis importants à relever.